l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) se définit comme une thérapie neuronale dont les effets agissent en temps réel sur la restructuration du cerveau. Elle est la première dont l’impact a pu être mesuré en direct, pour guérir d’un traumatisme, particulièrement en ce qui concerne l’ESPT (état de stress post traumatique) se fait ressentir immédiatement et durablement. ¹

Quelle différence entre trauma et traumatisme ?

« Le trauma, se passe dans le réel, et le traumatisme, naît dans la représentation de ce trauma » (Boris Cyrulnik)

Le trauma est donc défini comme le vécu immédiat de l’évènement, et le traumatisme comme ses représentations ultérieures lorsqu’elles nous envahissent.

1 Bober, Benjamin. « Compléter la Gestalt par l’EMDR », Gestalt, vol. 47, no. 2, 2015, pp. 67-81

Fight – Fly – Freeze

Face à la menace, l’organisme peut combattre, fuir ou se figer. Quand les réponses de combat et de fuite sont inutilisables, l’organisme se rétracte instinctivement sur lui-même et sur sa dernière alternative : la réponse de figement. Ce faisant, l’énergie qui aurait dû être libérée par l’exécution des stratégies de fuite ou de combat se trouve amplifiée, et bloquée dans le système nerveux. 

La guérison du traumatisme se trouve dans la décharge physiologique de l’énergie bloquée par le figement. 

Celle-ci s’effectue par l’intermédiaire de mouvements occulaires (ou sonores ou par tapotements) alternés qui stimulent les deux hémisphères du cerveau. Ces mouvements appelés SBA stimulent l’activation cérébrale et favorisent de nouvelles perceptions du trauma. Et replacent à distance le moment du trauma qui s’éloigne du présent, et avec lui toutes les représentations de soi, les sensations corporelles, et les émotions, engrammées à l’occasion de ce qui n’avait pas encore été « digéré ».¹

« C’est bizarre, c’est comme si c’était loin maintenant. Je m’en sens distant, c’est du passé ».

1 Bober, Benjamin. « Compléter la Gestalt par l’EMDR », Gestalt, vol. 47, no. 2, 2015, pp. 67-81

Ma pratique

Il m’arrive fréquemment d’introduire une série de sessions d’EMDR dans le suivi d’un.e client.e – notamment lorsqu’émerge dans l’anamnèse un traumatisme psychologique majeur : décès, suicide ou accident grave d’un proche (ou du client lui-même), agression, attentat, viol, annonce d’une maladie grave, séparation brutale, etc.

Ou en cas de traumatisme complexe. Le traumatisme complexe est lui plus souvent associé aux traumatismes répétés et prolongés. Il affecte la capacité à établir avec autrui des relations harmonieuses, fondées sur la confiance.

Il m’arrive aussi, selon le besoin, de recevoir des personnes au cabinet à la Rochelle, à Paris ou même à distance pour de l’EMDR, puis de poursuivre et d’élargir éventuellement à un accompagnement en psychothérapie en Gestalt.